🇫🇷Bienvenue dans l’exposition virtuelle de la Ghouta Orientale. N’oubliez pas que derrière chaque photo se trouve une histoire : une histoire de souffrance, de douleur, de patience et de détermination pour la victoire.
Plus de 350 000 personnes ont vécu le siège le plus long du 21ème siècle selon l’ONU. Ils ont résisté et ont fait tout ce qui est en leur pouvoir pour rester sur leur territoire, ce qui leur a valu des bains de sang et des massacres. Ils ont simplement réclamé leurs droits en tant qu’êtres humains et la réponse du régime a donc été le siège, les bombardements, le sang, puis le déplacement hors de leurs quartiers détruits. Voici quelques extraits de la vie pendant le siège de la ghouta orientale 2013-2018.
🇬🇧A survivor walks among the rubble of his destroyed neighbourhood after an airstrike from Syrian regime forces on the city of Douma, Eastern Ghouta, on November 1, 2015.
🇫🇷Un survivant marche parmi les décombres dans une rue de son quartier détruit lors d'une attaque aérienne des forces du régime syrien sur la ville de Douma, Ghouta orientale, le 1er novembre 2015.

🇬🇧A civilian martyr and olive branches––the symbol of peace. Blood stained the olive branch after Syrian regime air forces carried out an airstrike on a neighbourhood in the city of Douma in Eastern Ghouta on November 1, 2015.

🇫🇷Martyr civil et branches d'oliviers, symbole de paix. L'une des branches d'olivier a été colorée par du sang après qu'une frappe des forces aériennes du régime syrien a touché un quartier de la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, le 1er novembre 2015.

🇬🇧A civilian looks up at the sky after an initial airstrike, trying to catch a glimpse of the second set of fighter jets overhead about to carry out a second attack (known as a double-tap strike) on his targeted neighbourhood, Douma, Eastern Ghouta, on November 10, 2016,

🇫🇷Après un premier raid aérien, un civil regarde le ciel, essayant d'apercevoir les avions de combat syriens qui survolent la zone pour effectuer une autre attaque sur ce quartier pris pour cible, Douma, dans la Ghouta orientale, le 10 novembre 2016.

🇬🇧A man carries two children shortly after an airstrike by Syrian regime air forces on his neighbourhood, Douma city, Eastern Ghouta, on the morning of August 23, 2016.

🇫🇷Un homme portant deux enfants peu après une frappe aérienne perpétrée par un avion des forces du régime syrien sur son quartier, ville de Douma, Ghouta orientale, au matin du 23 août 2016.

🇬🇧A martyr is carried by his relatives and the White Helmets (Syrian Civil Defence) out of the makeshift morgue to his final resting place in the Douma cemetery.
Syrian regime forces killed the man in an airstrike on his neighbourhood on November 27, 2017.

🇫🇷Un martyr est emporté par ses proches et les Casques blancs hors de la morgue, jusqu'au lieu de son dernier repos dans le cimetière de la ville de Douma. Il a été tué par une frappe aérienne des forces du régime syrien sur son quartier le 27 novembre 2017.

🇬🇧A child runs in the middle of the Douma public market just after surviving an airstrike from Syrian regime forces, August 16, 2016. The raid
killed 120 people and injured 300, in what became known as the "Market Massacre".

🇫🇷Un enfant, survivant, court au milieu du marché public de la ville de Douma, juste après une attaque aérienne des forces du régime syrien, le 16 août 2016. Ce raid a tué 120 personnes et a fait 300 blessés, il est connu sous le nom de "Massacre du marché”.

🇬🇧The White Helmets (Syrian Civil Defence) fight a fire that  broke out in a store after an airstrike by Syrian regime forces on Kouatli Avenue, Douma city, Eastern Ghouta, November 8, 2015.

🇫🇷Membre des "Casques blancs" de la défense civile syrienne combattant un incendie qui s'était déclaré dans une boutique après une attaque aérienne par les forces du régime syrien sur l'avenue Kouatli, ville de Douma, Ghouta orientale, 8 novembre 2015.

🇬🇧The White Helmets (Syrian Civil Defence) rescue an injured civilian from a neighbourhood in Douma targeted by airstrikes by Syrian regime forces on January 8, 2018.

🇫🇷Un civil blessé est secouru par les « Casques blancs » de la Défense civile syrienne depuis une zone visée par des raids aériens des forces du régime syrien, le 8 janvier 2018.

🇬🇧A civilian carrying one of his neighbors, injured in an airstrike by Syrian regime forces on their neighborhood in Douma, Eastern Ghouta, November 1, 2015.

🇫🇷Un civil portant l'un des ses voisins, blessé lors d'une attaque aérienne perpétrée par un avion des forces du régime syrien sur leur quartier, ville de Douma, Ghouta orientale, 1er novembre 2015.

🇬🇧An artillery shell explodes after striking a residential building in Douma, one of the daily artillery shell strikes launched by Syrian regime forces on the city. November 17, 2016.​​​​​​​

🇫🇷Photo prise au moment de l'explosion de l'un des obus d'artillerie lancés quotidiennement par les canons de l'armée du régime syrien sur un bâtiment résidentiel de la ville de Douma le 17 novembre 2016.

🇬🇧The "Night of Napalm" is how the people of Douma refer to the night of March 23, 2018. More than 20 air raids by the Russian Air Force were conducted that night with napalm ammunition, an incendiary weapon prohibited by international conventions. This image shows an entire building ravaged by flames following the raids that night.

🇫🇷La « Nuit du napalm », c'est ainsi que la population de la ville de Douma fait référence à la nuit du 23 mars 2018. En effet, plus de 20 raids aériens des forces de l'armée de l'air russe ont été menés cette nuit-là avec des munitions de napalm, arme incendiaire interdite par les conventions internationales. La photo montre un bâtiment entier ravagé par les flammes suite aux raids.

🇬🇧Surviving civilians fleeing through the ash cloud caused by an airstrike by Syrian regime forces on a residential neighbourhood in the central city of Douma, February 25, 2017.

🇫🇷Civils rescapés s'enfuyant à travers le nuage de cendres provoqué par une frappe aérienne des forces du régime syrien sur un quartier résidentiel dans le centre de la ville de Douma, le 25 février 2017.

🇬🇧Since 2011, the Syrian people have never stopped peacefully demonstrating for the calls of the Syrian Revolution, demanding Bashar al-Assad step down from power and leave the country in the hands of the free people.
This prompted Assad and his regime to increase the violence against civilians and kill even more Syrians. Photograph taken on January 13, 2017 of a protest in the town of Saqba, Eastern Ghouta.

🇫🇷Depuis 2011, le peuple syrien n'a jamais arrêté de manifester pacifiquement pour la Révolution syrienne, demandant à Bachar el-Assad de quitter la Syrie et de la laisser aux mains de la population libre.
Cela a incité Assad à renforcer l'impact de la violence et à tuer encore plus de citoyens syriens. Photographie prise le 13 janvier 2017 d'une manifestation dans la ville de Saqba, Ghouta orientale.

🇬🇧A peaceful demonstration by residents of the city of Douma, February 10, 2017, against the Syrian regime and its dictator Bashar al-Assad, demanding that he step down from power and leave Syria to its people.

🇫🇷Une manifestation pacifique des habitants de la ville de Douma, le 10 février 2017, contre le régime syrien et son dictateur Bachar el-Assad, exigeant qu'il quitte la Syrie et la laisse à son peuple, libre.

🇬🇧A woman demonstrating in the Eastern Ghouta town of Ein Tarma cries out in solidarity with the people of the city of Aleppo during the military campaign against that city, December 16, 2016. Eastern Ghouta was also under bombardment.

🇫🇷Une femme qui manifeste dans la ville de Ein Tarma, dans la Ghouta orientale, en solidarité avec la population de la ville d'Alep pendant la campagne militaire contre cette ville, le 16 décembre 2016, alors que la Ghouta orientale est également sous les bombardements.

🇬🇧Children played an important role in the Peaceful Revolution by participating in demonstrations despite the danger. Many of them chose to try their hand at freedom of expression for the first time in their lives, letting their anger out to demand their rights as human beings. This photo was taken in the city of Duma during peaceful protests for freedom and dignity and against Bashar al-Assad on February 10, 2017.

🇫🇷Les enfants ont joué un rôle important dans la Révolution pacifique en participant aux manifestations malgré le danger.
Nombreux sont ceux qui ont choisi de s'essayer à la liberté d'expression pour la première fois de leur vie, laissant leur colère s'exprimer pour réclamer leurs droits en tant qu'êtres humains.
Cette photo a été prise dans la ville de Douma lors de manifestations pacifiques pour la liberté et contre Bachar el-Assad, le 10 février 2017.

🇬🇧Children fill a container with water using a new method of bringing water up from the ground manually, using compressed air, on July 14, 2015. This water is not drinkable but it is the only water available for drinking or washing.

🇫🇷Des enfants remplissent un récipient d'eau en utilisant une nouvelle méthode permettant de faire remonter l'eau du sol de manière manuelle, à air comprimé, le 14 juillet 2015.
Cette eau n'est pas potable mais c'est la seule disponible pour boire ou se laver.

🇬🇧Children pick up some of the items left over after Syrian air forces bombed their residential neighbourhood in the center of the town of Ein Tarma, Eastern Ghouta, July 24, 2017.

🇫🇷Des enfants ramassent certains objets qui restent après le bombardement par un avion des forces syriennes qui visaient leur quartier résidentiel au centre de la ville d'Ein Tarma, dans la Ghouta orientale, le 24 juillet 2017.

🇬🇧During the years of the severe siege imposed by the Syrian regime on Eastern Ghouta, the proportion of poverty increased considerably for most families and children who became orphans or homeless after losing their parents or their homes. These two images of two sisters were
taken in the town of Kafar Batna in Eastern Ghouta on August 12, 2017.
🇫🇷Pendant les années du siège sévère imposé par le régime syrien à la Ghouta orientale, la proportion de pauvreté a considérablement augmenté pour la plupart des familles et des enfants devenus orphelins ou sans abris, après avoir perdu leurs parents ou leur maison. Les deux photographies des deux sœurs ont été
prises dans la ville de Kafar Batna, dans la Ghouta orientale, le 12 août 2017.

🇬🇧In downtown Douma, Eastern Ghouta, a truck belonging to a Syrian Arab Red Crescent convoy stands amid a scene of daily life: a wounded child crosses the street and another works for a living, August 17, 2017.

🇫🇷Dans le centre-ville de Douma, dans la Ghouta orientale, photo d'un camion appartenant à un convoi du Croissant-Rouge arabe syrien au milieu d'une scène de la vie quotidienne : un enfant blessé traverse la rue et un autre travaille pour gagner sa vie, le 17 août 2017.

🇬🇧A child lost one of his relatives as a result of shelling by the Syrian regime forces in the residential area of the city of Douma, November 17, 2017.

🇫🇷Un enfant a perdu l'un de ses proches à la suite d'un bombardement par l'armée du régime syrien dans le quartier résidentiel de la ville de Douma, le 17 novembre 2017.

🇬🇧Two children watch a UNICEF vehicle enter Douma with a UN convoy to assess the situation in the city during the latest military campaign by the Syrian regime and its Russian ally on Eastern Ghouta, August 17, 2017.

🇫🇷Deux enfants observent un véhicule de l'UNICEF entré dans Douma avec un convoi de l'ONU afin d'évaluer la situation de la ville au cours de la dernière campagne militaire du régime syrien et de son allié russe sur la Ghouta orientale, le 17 août 2017.

🇬🇧"If the blood shed by our children was oil, the world would intervene immediately" says a banner written by activists in the city of Douma on November 12, 2017. This sentence is addressed to the UN team and the International Committee of the Red Cross to express the anger of the besieged and to protest the total inaction to stop the Syrian army's massacres against Eastern Ghouta.

🇫🇷« Si le sang versé par nos enfants était du pétrole, le monde interviendrait immédiatement » dit une banderole écrite par des activistes de la ville de Douma le 12 novembre 2017. Cette phrase est adressée à l'équipe de l'ONU et au Comité international de la Croix-Rouge afin d'exprimer la colère des assiégés et de protester contre l'inaction totale pour faire cesser les massacres de l'armée syrienne contre la Ghouta orientale.

🇬🇧Malnutrition of the besieged in Eastern Ghouta: Moustapha was 9 years old at the time of this photo. He lived with his parents and six siblings in Douma, Eastern Ghouta. Moustapha and his family became poor and had less and less access to food as the siege continued.
Due to malnutrition, Moustapha's weight dropped from 10 kg to 7 kg. "During the night, Moustapha's hunger pain worsens and he falls to the ground, holding his stomach and begging for food", Moustapha's mother said. "My heart breaks for him. He should be much bigger and stronger. He just stands there, silent, staring, barely speaking".
Moustapha was one of hundreds of malnourished children in besieged Eastern Ghouta.
Both photos were taken on November 30, 2017.
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🇫🇷Malnutrition des assiégés de la Ghouta orientale :  Moustapha a 9 ans et vit avec ses parents et ses six frères et sœurs à Douma, dans la Ghouta orientale. Moustapha et sa famille sont devenus pauvres et ont de moins en moins accès à la nourriture.

À cause de la malnutrition, son poids est passé de 10 kg à 7 kg.
« Pendant la nuit, la douleur liée à la faim de Moustapha
s’aggrave et il se laisse tomber au sol, tenant son estomac et réclamant de la nourriture. Mon cœur se brise pour lui. Il devrait être beaucoup plus grand et plus fort. Il reste là, silencieux, le regard fixe, et il parle à peine », déclare la mère de Moustapha.

Moustapha fait partie des centaines d'enfants souffrant de malnutrition dans la Ghouta orientale assiégée.

Les deux photos ont été prises le 30 novembre 2017.

🇬🇧View of the city of Douma taken from the minaret of the city's Grand Mosque before sunset on February 16, 2016. The photo shows the extensive destruction after three years of relentless bombing by the Syrian army and Russian air force against the residential areas of the city.

🇫🇷Vue de la ville de Douma prise depuis le minaret de la Grande Mosquée de la ville, avant le coucher du soleil, le 16 février 2016. La photo montre les destructions considérables après trois années de bombardements incessants par l'armée syrienne et l'aviation russe contre les quartiers résidentiels de la ville.

🇬🇧After enduring several raids by the Russian Air Force and another by the Syrian regime targeting their homes during the latest military campaign against Eastern Ghouta, residents take advantage of a moment of respite amidst the shelling to leave their shelters, repair the damage and inspect their neighbourhoods, Douma city, February 7, 2018.

🇫🇷Après avoir subi plusieurs raids des forces aériennes russes et un autre du régime syrien ayant ciblé leurs maisons lors de la dernière campagne militaire contre la Ghouta orientale, des habitants profitent d'un moment de répit au milieu des bombardements pour quitter leurs abris, réparer les dégâts et inspecter leur quartier, ville de Douma, le 7 février 2018.

🇬🇧Three friends meet on the street in their neighbourhood of Douma, where a little girl shows her necklace to her friends selling food on a chair, May 28, 2016.

🇫🇷Trois amis se retrouvent dans la rue, dans leur quartier de Douma, où une petite fille montre son collier à ses amis qui vendent de la nourriture sur une chaise, le 28 mai 2016.

🇬🇧A child holds his infant brother and a bottle of milk in a rare bright spot of the underground shelter they are living in in the city of Douma, February 21, 2018.

🇫🇷Au cœur d'un abri souterrain dans la ville de Douma, un enfant tient son petit frère un biberon de lait, près d'un endroit lumineux , le 21 février 2018.

🇬🇧Families live their daily life inside the hand-dug tunnels of the underground shelters, where they lived without natural light, food, running water, or heating despite the extreme cold.  Image taken on February 21, 2018. 
🇫🇷Intérieur des abris et couloirs souterrains de Douma, où les familles vivaient sans lumière, sans nourriture, sans eau courante, ni possibilité de se chauffer malgré le froid, 21 février 2018.

🇬🇧A man shines a light through the hand-dug tunnel of an underground shelter in Douma, where families lived for almost sixty days under intense shelling and without natural light, a food supply, running water, or heating, despite extreme cold.  Image taken on February 21, 2018.

🇫🇷Un homme éclaire un tunnel creusé à la main d'un abri souterrain à Douma, où des familles ont vécu pendant près de soixante jours sous un bombardement intense et sans lumière naturelle, sans réserve de nourriture, sans eau courante ni chauffage, malgré un froid extrême.  Image prise le 21 février 2018.

🇬🇧A man rides his bicycle in front of what remains of the local mosque and through the rubble of his neighbourhood in Douma, March 30, 2018.  This image is the last photo I took of my hometown of Douma, before my family and I fled to northern Syria due to the Syrian regime's final military campaign, backed by Russian forces, against civilians in Eastern Ghouta. It is what remained of my neighbourhood when we left that day.

🇫🇷La dernière photo prise à Douma, juste avant notre déplacement vers le nord de la Syrie après la dernière campagne militaire du régime syrien, appuyée par les forces russes, contre les civils de la Ghouta orientale. C'est ce qui reste du quartier où j'ai habité à Douma, le 30 mars 2018.

🇬🇧
Abo Salamah: “Five so far!”
I still remember that day, July 27, 2016. It was noon.
It was a sunny day, an almost normal day on what we sometimes called Planet Douma, a place on Earth that, due to the siege and aerial bombardment seemed as if it were not actually of this earth.  A normal day for us meant daily bombardment, air strikes, and empty streets, except for the ambulances and Civil Defence first responder vehicles. As I had become accustomed to, I arrived in the targeted area and watched the Civil Defence team extract wounded survivors from a building destroyed by the regime air force.
I watched this man, known to his friends as Abo Salamah, also known as Muhammed Masarweh. I recognised him immediately because I was used to see him on the scene organising rescues, especially dangerous ones like this. Abo Salamah, as head of the Civil Defence in Eastern Ghouta, was always in the first vehicle going to the site of the latest strike. Sometimes he even arrived on a motorcycle ahead of the rest of the rescue team. I often drew courage from his drive. His willingness to rush to the scene motivated and inspired me.
That day, the rescuers were working very hard to free the wounded from the bombardment of their hellish situation, crushed in the rubble underneath what had been their rooftop. Abo Salamah was talking to an old woman who was trapped. I couldn't understand their words––only muffled sounds came through to me––but he seemed to be encouraging her.
After a while, Abo Salamah and his team succeeded––They pulled this old woman out from the rubble of what had been her house.
“Five so far!" Abo Salamah shouted.  He had managed to rescue five civilians that day, all in front of the crowd that was watching both this tragedy and search and rescue unfold.
I took this picture of him as he held up his hands, showing the number of civilians they had been able to rescue: Five.
Less than two years later, during the last Russian-backed military campaign by the Assad regime against Eastern Ghouta in early 2018, Abo Salamah was captured alive by Assad forces while visiting his farm on the outskirts of the city of Douma.
He was immediately executed with a bullet to the head. His body was found a few days later, at his farm, after rebels making progress on the ground discovered his body.
The news of his death shocked us all. March 9, 2018. That was his day—the day we lost Abo Salamah.
🇫🇷
Abo Salamah "5 jusqu'à maintenant !!!" ...
Je me souviens encore de ce jour, du 27 juillet 2016 à midi.
C'était une journée ensoleillée, une journée presque normale sur la "planète Douma", une journée pleine de bombes et de frappes aériennes, des rues vides, exception faite des ambulances et des véhicules de la Défense civile. Depuis mon arrivée dans la zone qui avait été ciblée ce jour-là, et comme j'en avais pris l'habitude, j’avais observé le travail d'une équipe de la Défense civile en train d’extraire les blessés d'un bâtiment détruit par l’armée de l’air du régime.
J'ai observé cet homme, que ses amis surnommaient "Abo Salamah", de son vrai nom Muhammed Masarweh.
Quand je l'ai aperçu, je me suis nettement et facilement souvenu de lui, car j'avais l'habitude de le voir sur place, lors de chaque situation dangereuse. Abo Salamah, en tant que chef de la Défense civile, avait l'habitude de se trouver à l'intérieur du premier véhicule se rendant sur le lieu de la frappe. Quelques fois même, il arrivait sur place en moto, avant les équipes de secouristes. Souvent, j'ai puisé mon courage dans son élan, dans sa volonté à accourir sur le terrain.
Ce jour-là, les sauveteurs travaillaient très dur pour libérer les blessés du bombardement de cet enfer sous les toits. Abo Salamah était là-dessous en train de parler à une vieille femme qui était coincée. Je ne comprenais pas leur dialogue, dont seuls me parvenaient des sons assourdis... mais il semblait l'encourager.
Après un moment, Muhammed et son équipe ont réussi : ils ont extirpé cette vieille femme des décombres du toit de sa maison.
"5 jusqu'à maintenant !!!" cria Abo Salamah après avoir réussi à sauver 5 civils ce jour-là, devant la foule qui assistait à cette tragédie.
J'ai pris cette photo de lui alors qu'il faisait ce signe de la main, indiquant le nombre de civils qu'ils avaient pu sauver.
Lors de la dernière campagne militaire du régime d'Assad et des forces russes contre la Ghouta orientale début 2018, Abo Salamah a été capturé vivant par l'armée d'Assad alors qu'il visitait sa propre ferme dans les environs de la ville de Douma.
Il a été immédiatement exécuté d’une balle dans la tête. Son corps a été retrouvé quelques jours plus tard, dans sa ferme, après que les rebelles aient quelque peu progressé sur le terrain.
La nouvelle de sa mort nous a tous choqués. Le 9 mars 2018... c'était sa journée.
Fin 

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